Frédéric
MISTRAL (écrivain) :
« La Vieille est le nom par lequel le
peuple de Provence désigne la nature ou l'antique Cybèle. »
(Lou tresor dou felibrige - 1878) |
Jehan
LEFEVRE (écrivain) :
« Sa dure et pierreuse poitrine, foles
mammelles et foles tetines ... Le ventre dur com terre crue, arée
au soc de la charrue ... Ainsi fut la Vieille accusée, qui me fila
ceste fusée. » (De Vetula ou les
derniers amours d'Ovide - XIVe siècle) |
Jules
MICHELET
(écrivain et historien) : à propos du
sabbat « Sa prêtresse est
toujours la Vieille. » (La
sorcière - 1862) |
Myriam
PHILIBERT (docteur
en préhistoire à l'université Paris 1) :
« Le toponyme de la "Vieille"
n'a pas attiré l'attention des archéologues malgré l'intérêt
qu'il présente ... » (Le grand
secret des pierres sacrées - 1992) |
Arnold
VAN GENNEP (ethnographe,
ethnologue) : « En
ce qui concerne le point de départ de la Vieille méditerranéenne,
on ne peut admettre qu'un seul lieu d'invention. Ce lieu d'origine a
pu être, soit la Grèce, soit une région ou une autre du
Proche-Orient; je ne suis pas en mesure de préciser davantage ... »
(Manuel de folklore français - 1947) |
Daniel
FABRE (ethnologue) :
« Cette Vieille est à la fois une
incarnation de l'hiver toujours redoutable et du sinistre carême. »
(La fête en Languedoc - 1977) |
LIEBRECHT
(philologue allemand) :
« La Vieille est la personnification de
l'hiver anéanti par la chaleur croissante du printemps. »
(Gervasius Otia Imperiala - 1872) |
Laisnel
de la SALLE (ethnologue
et folkloriste) : « Cette
Vieille est une fée qui court par le temps. »
et « La
Vieille de la mi-carême est la personnification de l'année qui
touche à sa fin. » (Le Berry -
1900) |
Lazare
SHAINEANU (philologue
et ethnologue roumain) : « Son
point de départ a du être extrêmement simple et naturel, pour
avoir pu s'imposer aux hommes des climats les plus divers ... Le
fond de cette tradition pourrait remonter très haut. »
(Les jours de la Vieille - Revue Romania -
1889) |
Bernard
COUSSEE (ethnologue) :
« On la dit venir du fond des âges. »
(Sacré Carnaval - 1992) |
Jocelyne
BONNET (maître
de conférence d'ethnologie, docteur ès lettres et sciences
humaines, directrice du département d'ethnologie à la faculté de
lettres de Montpellier) : « Les
mythes religieux à la terra mater sont universellement répandus,
ils expriment que la terre est une femme couchée. » (La
terre des femmes et ses magies - 1988) |
Odon
VALLET (diplômé
de l'institut d'études politiques de Paris, docteur en droit,
professeur d'anthropologie à Paris 1 et 7, titulaire d'un DEA de
sciences des religions) : « Mais
la montagne sait être aussi féminine avec ses courbes douces et
ses monts blancs aux formes arrondies de seins laiteux. Ce sont ces
montagnes qui, de la Crête minoenne à l'Inde pré-védique, ont pu
abriter la déesse-mère, voire lui être identifiées. »
(Déesses ou servantes de Dieu ? - 1994) |
Fernand
NIEL (ethnologue) :
à propos du mégalithisme « Dans le
phénomène mégalithique, tout se passe comme si des sortes de
"missionnaires" porteurs d'une idée et d'une technique,
partis d'un centre inconnu auraient parcouru le monde. »
(Dolmens et menhirs - ????) |
Ian
DROZDOWSKI (écrivain) :
« La plus forte concentration de
"Vieille" se trouve en Lozère ... les "cul"
sont l'apanage des Alpes ... les "étrons" de l'Aude et de
la Dordogne ... les "trou" de la Dordogne et du Gard ...
» (Le cul de la Vieille - 1998) |
VOLTAIRE (écrivain) : Dans
Candide (chapitre 7) Voltaire fait une allusion au "cul de la
Vieille" : A Lisbonne, après un tremblement de terre, une vieille prend soin de Candide. "Candide, toujours étonné de tout ce qu'il avait vu, de tout ce qu'il avait souffert, et encore plus de la charité de la Vieille, voulut lui baiser la main. "Ce n'est pas ma main qu'il faut baiser" dit la vieille".
D'après Pierre Malandain (professeur de littérature française à l'université de Lille III), on croit savoir que Voltaire relisait Rabelais au moment où il composait Candide.
(Candide - 1759) |
OVIDE (écrivain) :
"Ecoutez vous qui voulez connaître une prostituée, il est une vieille nommée Dipsa (dipsas anùs)
(en latin, anus veux dire trou du cul ou vieille sorcière) … savante dans l'art de la magie ... elle fait remonter vers leurs sources les fleuves les plus rapides; elle connaît la vertu des plantes … elle commande et le ciel se voile de nuages épais, elle commande et dans le ciel serein brille l'éclat du plus beau jour … je soupçonne qu'elle voltige, quoique vivante, dans les ténèbres de la nuit … Elle évoque de leurs tombes antiques jusqu'à nos premiers ancêtres; à sa voix la terre s'entrouvre …"
(Les Amours Elegie 08 - 1er siècle
avant JC).
On retrouve également la Vieille dans les Fastes (une
page entière de ce site est consacré à la Vieille des Fastes)
(Les Fastes T4 lignes 660 à 696 - 1er
siècle avant JC).
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François
RABELAIS (écrivain) :
LE CUL DE LA VIEILLE DE PANZOUST :
La Vieille montre son cul (et sa chatte) à Panurge ... c'est le célèbre
" Trou de la Sibylle " (Tiers
Livre chapitre 17 - 1546).
LE CUL DE LA
VIEILLE DE BIEVRE :
La Vieille montre son cul (et sa chatte) à un renard et à un lion
en forêt de Fontainebleau (Pantagruel
chapitre 15 -
1532). LE
CUL DE LA VIEILLE DE PAPEFIGUIERE : Dans
l'île des Papefigues (protestants) la Vieille
montre son cul (et sa chatte) au diable (Quart
Livre chapitre
47 - 1548 - 1552).
(Trois pages de ce site sont consacrées à Rabelais). |